La loi du 5 mars 2014, applicable depuis le 7 mars, a
modifié les règles applicables dans toutes les entreprises (quelle que soit
leur taille) à l’entretien professionnel sur « les perspectives d’évolution professionnelle en termes de qualification
et d’emploi » :
- il devient obligatoire tous les 2 ans (et non plus à la demande du salarié)
- le salarié doit en être informé lors de l’embauche
- un compte-rendu est établi et remis au salarié
- comme auparavant, il doit être proposé à tout salarié qui reprend le travail après :
- congé maternité
- congé parental d’éducation
- congé de soutien familial
- la nouveauté est qu’il doit également être proposé après :
- congé d’adoption
- congé sabbatique
- période de mobilité volontaire sécurisée
- arrêt de travail pour longue maladie
- mandat syndical
Tous les 6 ans, l’entretien fait un « état des lieux récapitulatif du parcours professionnel du salarié » afin de vérifier :
- qu’il a bénéficié d’au moins une formation
- qu’il a acquis des éléments de certification par la formation ou par une VAE
- et qu’il a bénéficié d’une progression salariale ou professionnelle.
Attention :
en cas de non-respect de ces obligations, le Compte Personnel de Formation (qui
remplacera le DIF le 1er janvier 2015) sera abondé de 100 ou 130
heures et l’employeur devra verser à l’organisme collecteur une somme
forfaitaire correspondant à ces heures.
A
noter également que la jurisprudence pourrait prendre en compte le respect de
ces obligations pour apprécier le respect par l’employeur de son obligation d’assurer
l’adaptation des salariés à leur poste de travail, qui est déjà prise en compte
pour apprécier le bien-fondé d’un licenciement économique ou le montant des
dommages-intérêts dans le cadre d’un licenciement pour motif individuel.
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