Accéder au contenu principal

Passer du droit disciplinaire à la rupture conventionnelle, et vice et versa : c’est possible !

La Cour de Cassation vient de préciser comment il est possible de sortir d’une procédure disciplinaire pour aller vers une rupture conventionnelle et vice et versa :

-          il est possible de signer une convention de rupture après avoir prononcé le licenciement.

Dans ce cas, la signature de la rupture conventionnelle vaut renonciation au licenciement.
Et c’est pareil en cas de démission : la signature d’une convention de rupture après une démission vaut renonciation à la démission (et donc aux éventuels griefs qui l’avaient justifiée).

-          il est possible de signer une rupture conventionnelle alors qu’une procédure disciplinaire est en cours (convocation à l’entretien préalable…).

-          si le salarié se rétracte après la signature de la convention de rupture, il est possible de reprendre cette procédure disciplinaire, même lorsque celle-ci avait été précédemment commencée (avec envoi d’une convocation à l’entretien préalable et éventuellement tenue de cet entretien).

Décryptage : l’employeur n’a pas renoncé à l’exercice de son pouvoir disciplinaire en signant la convention de rupture.
Mais alors il faudra veiller au respect des délais qui encadrent la procédure disciplinaire, sinon le licenciement pour faute serait considéré comme sans cause réelle et sérieuse !

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

heures supplémentaires : majorations à 10%, repos compensateur, contingent, conventions de forfait et aménagement du temps de travail

La ministre du travail annonce que les règles relatives à la majoration des heures supplémentaires pourraient être une nouvelle fois modifiées. Bon.  Avant de savoir s’il faut s’en réjouir, ou pas, c’est l’occasion de rappeler ce qui est applicable à ce jour en matière de majoration des heures supplémentaires. I- La majoration légale de 25% (pour les 8 premières heures sur la semaine) ou de 50% (au-delà) ne s’applique qu’en l’absence d’un accord de branche étendu pouvant modifier ces taux de majorations. L’ accord de branche étendu fixe un cadre, qui peut prévoir un seul taux de majoration quelque soit le nombre d’heures supplémentaires, ou un taux de majoration croissant en fonction de l’augmentation du nombre d’heures supplémentaires. Seule règle à respecter : la majoration doit être au moins égale à 10% . Depuis la loi relative au dialogue social de 2004, un accord d’entreprise peut également, dans les mêmes conditions, modifier le taux de majoratio...

Employeurs : faites le point sur vos déclarations à la CNIL et sur votre charte informatique

  Vous utilisez probablement dans votre entreprise des moyens informatiques pour gérer le personnel   ou vos locaux et équipements  : recrutement ; suivi du temps de travail ; gestion de carrières ; dossiers de chaque salarié ; gestion des œuvres sociales et culturelles ;  relevés téléphoniques, autocommutateurs ;  vidéosurveillance ; géolocalisation ; (...). Avez-vous déclaré auprès de la CNIL ces fichiers , qui collectent et traitent des données à caractère personnel sur les salariés ? A défaut, avez-vous désigné et déclaré un correspondant informatique et libertés (« CIL ») au sein de  l’entreprise, ce qui exonère de déclaration la plupart des fichiers ? Avez-vous mis en place une charte informatique qui fixe les règles d’utilisation des réseaux par les salariés ? A défaut, avez-vous informé chaque salarié de l’éventuelle existence d ’outils de contrôle et des modalités de contrôle de l’usag...

Comprendre vite le Compte Personnel de Formation

le site mon-compte-formation.fr donne de l'information sur le fonctionnement du Compte Personnel de Formation et servira de plateforme de gestion des heures. On y trouve ce schéma explicatif :